Rethondes
Commune de l’Oise
C’est dans la clairière de cette petite commune de l’Oise que l’armistice de 1918 fut signée.
La clairière dite de Rethondes - La clairière dite de Rethondes
Crédits : CRDP d'Amiens
Code postal : 60153
Nombre d’habitants : 715 en 2009
Canton : Attichy
Arrondissement : Compiègne
Gentilé : Rethondois, Rethondoises
Rethondes doit à tort sa célébrité à la fameuse clairière de l’Armistice. La clairière de l’Armistice se trouve à Compiègne et non à Rethondes. La confusion vint du nom de la gare où furent acheminés les deux trains (celui du maréchal Foch et celui des Allemands) pour servir de lieu de négociations. La gare de Rethondes est une petite gare de Compiègne.
La clairière de l’armistice de 1918, près de la gare de Rethondes à Compiègne - La clairière de l'armistice de 1918, près de la gare de Rethondes à Compiègne
C’ets dans cette clairière que furent signés les armistices du 11 novembre 1918 et du 22 juin 1940.
Le premier mettait un terme à la Première Guerre mondiale, consacrant la défaite de la Triplice, au terme de cinquante-deux mois d’une guerre effroyable.
Le second, souhaité par le maréchal Pétain, promu Président du Conseil, fut paraphé en présence d’Adolf Hitler et du général Weygand, déjà présent en novembre 1918. Il mettait un terme à la plus cinglante défaite militaire de la France et augurait quatre années très difficiles pour le pays.
Les aménagements
Le site de Rethondes a été aménagé en 1919. Il se compose de deux éléments :
- la clairière où se rencontrèrent Foch, les amiraux Hope et Wemyss et les plénipotentiaires allemands (dont Oberndorff et Erzberger), à partir du 8 novembre 1918.
Dictées par Weygand, les conditions d’un armistice de 38 jours sont acceptées par l’Allemagne, dont le chef, Guillaume II a abdiqué le 9 novembre.
Le 11 novembre 1918, à une heure et quart du matin, la convention est signée. L’armistice prend officiellement effet à 11 heures du matin.
Une dalle commémorative a été déposée en 1922.
Endommagée par les Allemands en 1940, elle fut restaurée et replacée en 1949.
La statue de Foch, oeuvre de Firmin Michelet (1937) embrasse tout le site :
- le wagon, salon du généralissime Foch. Cette voiture de la Compagnie des wagons-lits n’est pas celle qui abrita les pourparlers et la signature des armistices de 1918 à 1940. Le wagon est tout simplement le « frère jumeau » de celui de Foch ; l’original ayant été bombardé par les alliés, en Thuringe, en 1945.
L’ensemble du site a été rénové entre 1944 et 1950. Le wagon a été placé à l’intérieur d’un bâtiment qui sert de cadre à un musée de la Première Guerre mondiale.
C’est, chaque année, le 11 novembre, le lieu d’une commémoration solennelle des anciens combattants, dont le dernier français est mort en 2008 .
Monument aux morts dans la clairière de l’armistice de 1918 - Monument aux morts dans la clairière de l'armistice de 1918
Crédits : CRDP d'Amiens