Moulins de Picardie
La seconde vie des moulins
Sur la carte de Cassini, levée à la fin du XVIIIe siècle, les moulins sont bien présents dans le paysage rural picard. Leur âge d’or est passé et peu d’entre eux subsistent encore, par exemple dans la Somme, à Eaucourt-sur-Somme, Saint Maxent, Frucourt ou Naours.
Le moulin de Candas
Moulin de Candas
Crédits : CRDP d'Amiens
A Candas, au Nord d’Amiens dans la Somme, entre Domart-en-Ponthieu et Doullens, le moulin Fanchon a été relevé de ses ruines, à l’initiative de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Candas, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine, organisme privé indépendant à but non lucratif créé par la loi du 2 juillet 1996.
Ce moulin à froment a été construit en 1750 par le seigneur local de Candas. Acquis en 1882 par Louis Fanchon, meunier de son état, il a cessé de tourner en 1923, à la mort de ce dernier.
Le site est alors envahi par la verdure. La tour ronde subsiste, mais amputée de ses ailes et privée de sa toiture...Avant cette renaissance récente.
Pour mémoire, en 1809, la commune de Candas comptait 3 moulins à vent, le même recensement indiquant 25 moulins (18 à vent, 7 à eau) au total pour le seul canton d’Hallencourt prés d’Abbeville, 37 en 1900.
Moulin de Roy-Boissy
Moulin de Roy-Boissy
Crédits : CRDP d'Amiens
Roy-Boissy, un village du canton de Marseille-en-Beauvaisis, au nord-ouest du département de l’Oise, a le privilège de posséder un antique moulin.
À l’origine dénommé moulin blond , le monument apparaît à la fin du XIIe siècle. Il dépend de l’abbaye voisine de Saint-Lucien de Beauvais.
Entièrement reconstruit au XVIe siècle, en 1571, puis de nouveau en 1749, suite à une inondation ayant endommagé l’édifice, celui-ci subit un important remaniement au siècle suivant.
En 1872, le système de mouture du moulin est modernisé, un étage supplémentaire est construit. Des granges lui sont accolées, clôturant la propriété sur la cour intérieure.
En 1922, l’activité pluriséculaire de meunerie s’achève.
Longtemps abandonnés, les bâtiments du moulin Vertu - du nom du dernier meunier l’ayant exploité - sont rachetés en 1964 par les actuels propriétaires, qui en entreprennent la restauration et la mise en valeur. Les façades en torchis sont achevées en 1999, la roue hydraulique verticale replacée l’année suivante. Un étang d’une superficie de 3500m2 est creusé en 1992 sur le ruisseau du Vivier, un jardin fleuri de 8000m2 créé en 1994 le long du Thérinet.
Plantations et oiseaux s’offrent à la visite.