Echos des tranchées (5)
La vie quotidienne sur le front, racontée par les soldats, quelques anecdotes, les lieux de la guerre, les nouvelles techniques de combat, la vie à l’arrière ... Les « petites histoires » de la grande Histoire.
La guerre des mines à Tracy-le-Val
Explosion d’une mine souterraine
Crédits : Patrimoine de la Grande guerre
Novembre 1914. Le plateau du Soissonnais est stratégique. Des galeries souterraines sont creusées à la verticale des positions ennemies. Des charges explosives y sont placées, et leur déclenchement provoque la désorganisation des lignes, et la destruction des ouvrages fortifiés.
26 janvier 1915. Les Allemands déclenchent la ’guerre souterraine’ en explosant des fourneaux de mines dans le bois de Saint-Médard.
Pionniers allemands et sapeurs français creusent des galeries d’écoute, et utilisent les techniques des mineurs pour les travaux de creusement : installation des groupes électrogènes pour l’éclairage et l’utilisation de perforatrices, création de voies ferrées pour le déblayage ... Ils passent de longues heures à écouter l’ennemi, au moyen de sthétoscopes et de géophones...
La guerre de position dans l’Oise
Tranchée française, Tracy-le-Val
Crédits : Patrimoine de la Grande guerre
Début octobre 1914, la 6e armée française fait face, dans l’Oise, au 9e corps d’armée allemand. Fin 1914, la situation est confuse. Les attaques locales sont fréquentes à Quennevières, Tracy-le-Val et Canny-sur-Matz.
Début 1915, les positions allemandes sont fortifiées par des renforts dans le secteur de Noyon. Les tranchées sont palissées, leur fond est recouvert de caillebottis, et les premiers blockhaus font leur apparition.
Côté français, on voit arriver des territoriaux que l’on amalgame avec l’active. Leur mission consiste à consolider les réseaux de tranchées et à hérisser de barbelés le no man’s land.
Avec l’automne et les combats en Artois, le 9e corps de réserve allemand est remplacé par le corps de la garde du Kaiser. L’arrivée de cette troupe d’élite sur la rive droite de l’Oise est ressentie par les Français comme l’annonce d’une action d’envergure : les premiers abris bétonnés font leur apparition en nombre et le front français se renforce avec l’arrivée de la division marocaine.
En juillet 1916, les expérimentations de projections de gaz mortels sur Quennevières sèment la panique.
L’hiver 1916-1917, le plus froid de toute la guerre, rend encore plus pénible la vie dans les tranchées, et la guerre, tout simplement ...
Le soldat Bourasseau est mort
Inventaire des effets personnels du soldat Bourasseau
Crédits : AD Oise
Un inventaire des ’valeurs et effets’ laissés par les soldats morts entre 1915 et 1919 à l’hôpital de Senlis a été tenu.
Pierre Bourasseau est mort le 30 octobre 1918, à 2 heures du matin, après un séjour de 9 jours à l’hôpital de Senlis.
On a trouvé sur lui : 79 francs et 30 centimes, une alliance ’supposée or’, une montre et sa chaîne, deux plaques d’identité. Une médaille religieuse, une fourragère, un briquet, une lampe électrique et un couteau de poche. Des cartes postales illustrées, des lettres personnelles, un porte-monnaie, un porte-feuille, un livret militaire. Un peigne et une glace de poche ...
La libération de l’Oise
Noyon, rue de Chauny - Maisons dynamitées
Crédits : AD Oise
Elle se fait sans combat ...En mars 1917, les troupes allemandes se replient sur la ligne Hindenburg, et reculent de 40 kms en direction de Saint-Quentin. Ils rendent ainsi leur territoire aux Isariens, cependant ravagé par la stratégie allemande de la ’terre brûlée’ ...
Après la bataille de la Somme, les Allemands raccourcissent le front. Le recul des troupes implique l’évacuation des villages occupés dans le secteur de Noyon. Une fois les villages vidés de leurs habitants, les troupes allemandes dynamitent les maisons, les ponts, coupent les arbres, empoisonnent les puits, innodent les champs et détruisent le matériel agricole ...