Barbusse, Henri
Écrivain (1873 - 1935)
Écrivain engagé, contre l’impérialisme allemand, pour le communisme de Lénine. Pacifiste, il est l’un des plus grands auteurs sur la Grande Guerre.
Henri Barbusse
Né à Asnières en 1873, Henri Barbusse se lance dans le journalisme dès sa sortie du collège (1889). Il se fait remarquer grâce à sa participation au concours de poésie de L’Écho de Paris organisé par Catulle Mendès avec lequel il se lie d’amitié.
Un recueil de poèmes, Pleureuses , publié en 1895 lui ouvre les portes des milieux littéraires parisiens.
En 1908, le succès rencontré par son premier roman, L’Enfer , lui permet de quitter l’agitation de la capitale, autour de son appartement rue Albert-de-Lapparent. Il s’installe à Aumont-en-Halatte,
En 1914, comme beaucoup, il s’engage pour combattre l’impérialisme allemand. Malgré son âge, 41 ans, il se porte volontaire et est affecté comme simple soldat au 231e Régiment d’Infanterie de Ligne.
Il passe 22 mois à Albi et sur le front. Il combat dans le secteur de Crouy, près de Soissons (cote 132, janvier 1915)
Il est récompensé par deux citations. Atteint de dysenterie, il est définitivement réformé au mois de juin 1917.
Faut tuer la guerre
Pendant son séjour à l’hôpital , Henri Barbusse rédige Le Feu , journal d’une escouade, qui paraît en feuilleton dans le quotidien L’Œuvre et en volume au mois de décembre 1916. Cet énorme succès populaire amène une autre vision de la guerre qui se déroule là-bas, à quelques heures du ciel parisien. Le Feu obtient le prix Goncourt.
En 1917, l’écrivain combattant participe à la fondation de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC).
Le militant
Après la guerre, il devint un ardent militant pacifiste et, séduit par la pensée de Lénine, il adhère au Parti Communiste en 1923 et s’installe en Russie, où il meurt en 1935. Il est finalement inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Tombe d’Henri Barbusse au Père Lachaise - Creative commons
Il est considéré, tout comme l’amiénois Roland Dorgelès, comme l’un des plus grands écrivains de la Grande Guerre.
La maison de Barbusse en Picardie
Maison de Barbusse à Aumont en Halatte - Maison de Henri Barbusse à Aumont-en-Halatte
Crédits : CRDP d'Amiens
Henri Barbusse achète une habitation champêtre à Aumont-en-Halatte, en bordure de la forêt d’Halatte. Il la baptise maison Sylvie en souvenir de Gérard de Nerval, qui lui aussi fréquentait ces terres du Valois.
Il y effectue quelques travaux. « Les petites pièces ressemblaient toutes à d’harmonieux coffrets tendus d’étoffe », écrit sa secrétaire, Annette Vidal.
Encore aujourd’hui, les membres de l’ARAC, fondée par Henri Barbusse, se donnent rendez-vous, chaque 15 juin, à la Maison Sylvie.
Jardin de Barbusse à Aumont en Halatte - Maison de Henri Barbusse à Aumont-en-Halatte
Crédits : CRDP